L'histoire de Cuba en quelques lignes.
2 ième partie : 1920 - 2014
 

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Source l'Express
https://www.lexpress.fr/monde/amerique/chronologie-de-cuba-1492-2011_481042.html
 
1924-1933 : dictature de Gerardo Machado. Il est renversé par un coup d'Etat dirigé par Fulgencio Batista qui exerce la réalité du pouvoir jusqu'en 1944.
1952 : nouveau coup d'Etat de Batista qui suspend la constitution et installe un régime corrompu et dictatorial.
 
1953 : assaut de la caserne de la Moncada à Santiago par Fidel Castro et une centaine d'hommes. Fidel Castro est emprisonné. Il sera libéré en 1955 à l'occasion d'une amnistie générale.
 
1956 : en provenance du Mexique, Fidel Castro débarque du Granma avec 80 hommes, dont l'Argentin Ernesto "Che" Guevara. Les survivants prennent le maquis dans la Sierra Maestra ou ils lancent un mouvement de guérilla.
 
1959 : les rebelles entrent dans la Havane. Batista fuit à l'étranger. Fidel Castro devient Premier ministre et son frère Raul chef des armées. Il entame une politique de nationalisation. Toutes les possessions américaines - les entreprises américaines contrôlent une grande partie de l'économie cubaine - sont expropriées.
 
1960 : les Etats-Unis rompent leurs relations diplomatiques, interdisent les exportations américaines vers Cuba et accueillent les opposants anti-castristes. Cuba établit des relations diplomatiques et commerciales avec l'URSS.
 
1961 : Fidel Castro proclame le caractère "socialiste" de la révolution. Echec d'une tentative de débarquement d'opposants cubains soutenus par les Américains à la Baie des Cochons. Lancement de la campagne d'alphabétisation.
 
1962 : interdiction par les Etats-Unis des importations en provenance de Cuba et de biens manufacturés de tiers utilisant des composants cubains. "Crise des missiles" provoquée par l'installation de fusées soviétiques dans l’île.
 
1965 : le parti unique prend le nom de Parti communiste.
 
1972 : la planification dirigiste a provoqué une catastrophe économique. Cuba intègre le Conseil d'assistance économique mutuelle (CAEM), marché commun des pays de l'Est.
 
1975 : envoi de troupes en Angola, pour aider le gouvernement aux prises avec une guérilla soutenue par l'Afrique du Sud, et en Ethiopie.
 
1976 : nouvelle constitution socialiste; Fidel Castro devient président.
 
1980 : détente avec les Etats-Unis. 125000 personnes sont autorisées à émigrer vers les Etats-Unis depuis le port de Mariel.
 
1988 : retrait des troupes d'Angola.
 
1989 : purges dans l'état-major de l'armée; le colonel Ochoa, héros de la révolution et de la guerre d'Angola, est exécuté.
 
1990 : l'implosion de l'Union soviétique, principal partenaire commercial de l'île, pèse lourdement sur l'économie cubaine.
 
1992 : durcissement des sanctions américaines (loi Torricelli).
1993 : le régime introduit quelques réformes économiques en faveur de l'initiative privée et légalise l'utilisation du dollar.
 
1994 : nouvelle vague d'émigration vers les Etats-Unis.
 
1995 : autorisation de la création d'entreprises aux capitaux à 50% étrangers.
 
1996 : aux Etats-Unis, la loi Helms-Burton prévoit des sanctions contre les sociétés étrangères investissant à Cuba.
 
1998 : visite du pape Jean-Paul II.
 
1999 : l'accession de Hugo Chavez au pouvoir à Caracas permet à Cuba de bénéficier d'approvisionnements en pétrole dans des conditions très favorables. En échange, Cuba enverra plus de 20000 médecins pour des missions sociales au Vénézuela.
 
Juin 2000 : fin de l'affaire Elian Gonzalez, jeune rescapé cubain aux Etats-Unis. La Cour suprême des Etats-Unis rejette l'appel de la famille d'Elian qui l'avait recueilli à Miami après qu'il eut perdu sa mère dans un naufrage en tentant de gagner les Etats-Unis en novembre 1999. L'enfant rentre à Cuba avec son père.
 
Octobre 2000 : levée partielle de l'embargo américain concernant certains produits alimentaires et pharmaceutiques.
 
Avril 2003 : la justice cubaine condamne lourdement 78 dissidents. La majorité d'entre eux participaient au projet Varela, initiative réclamant des réformes démocratiques. Le mois suivant, l'Union européenne gèle ses relations diplomatiques avec Cuba.
 
Juin 2004 : renforcement de l'embargo américain; les Cubains américains ne peuvent plus se rendre à Cuba qu'une fois tous les trois ans et les dépenses autorisées sont réduites.
 
Novembre 2004 : le dollar est retiré de la circulation en réaction au durcissement des sanctions américaines.
 
Mai 2005 : congrès d'une centaine de dissidents à La Havane. Ils réclament la libération des 300 prisonniers politiques, l'abolition de la peine de mort et prônent le retour à la démocratie et au pluralisme.
 
Avril 2006 : Fidel Castro signe avec les présidents vénézuélien Hugo Chavez et bolivien Evo Morales un Traité commercial des peuples (TCP), en opposition à l'Alca (Zone de libre-échange des Amériques, ZLEA) que les Etats-Unis voudraient instaurer de l'Alaska à la Terre de Feu.
 
Juillet 2006 : Fidel Castro transfère provisoirement ses pouvoirs de chef d'Etat de Cuba à son frère Raul, pour des raisons de santé.
 
2008
 
18 février : Fidel Castro renonce à sa charge de Président du Conseil d'Etat et de Commandant en chef. Le 24 février, son frère Raul Castro est désigné par l'Assemblée nationale comme nouveau président.
 
1er avril : les Cubains sont autorisés à acquérir des ordinateurs, des téléphones portables et autres appareils sur le marché libre.
 
10 juin : le gouvernement décrète la fin de l'égalitarisme salarial. Les rémunérations seront désormais fixées en fonction de la tâche et du rendement des employés.
 
19 juin : levée des sanctions imposées par l'Union européenne contre Cuba en juin 2003.
 
18 juillet : pour favoriser l'augmentation de la production agricole, Raul Castro autorise la distribution aux agriculteurs privés de terres d'État en friche qu'ils auront en usufruit dans la limite de 13 hectares. Les terres en friche représentent 51 % des surfaces cultivables du pays.
 
Septembre-novembre : trois cyclones ravagent l'île aggravant la pénurie alimentaire. Les dégâts s'élèvent à 10 milliards de dollars.
 
23 octobre : La Havane et Bruxelles reprennent officiellement leur coopération.
 
31 octobre : l'entreprise brésilienne Petrobras signe un accord d'exploration au large de Cuba.
 
28 novembre : visite officielle du président Russe Dimitri Medvedev destinée à relancer le partenariat économique et militaire avec son ancien allié de la guerre froide.
 
2009
 
2 mars : le vice-président Carlos Lage et le ministre des relations extérieures Felipe Pérez Roque sont limogés de leurs fonctions au sein du gouvernement et du Parti communiste.
 
13 avril : allègement des sanctions économiques américaines concernant les voyages et les transferts d'argent.
 
3 juin : l'Organisation des Etats américains, à l'occasion de son sommet annuel, abroge la résolution datant de 1962 qui excluait Cuba; le gouvernement de Raul Castro maintient son refus de rejoindre l'Organisation.
 
2010
 
23 février : le prisonnier politique Orlando Zapata Tamayo succombe à une grève de la faim. Il avait été condamné à trois ans de prison en 2003 pour désordre public et désobéissance.
 
Juillet : dix opposants sont libérés et envoyés à Madrid dans le cadre d'un accord conclu avec l'Eglise cubaine et l'Espagne, sur la mise en liberté graduelle de 52 détenus incarcérés en 2003.
 
Septembre : tandis que Fidel Castro avoue, dans un entretien accordé à un mensuel américain, que "le modèle cubain ne marche plus", le gouvernement annonce la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires d'ici à mars 2011.
 
Novembre : libération du dissident Arnaldo Ramos qui refuse l'exil.
2011
Mars : libération du prisonnier politique Oscar Elia Biscet, l'un des derniers prisonniers politiques du groupe des 75 dissidents condamnés en 2003.
Le peso convertible est dévalué de 8%, afin d'être à parité avec le dollar américain, en rupture avec la politique monétaire menée depuis six ans par le gouvernement pour faire face à la crise économique.
 
Avril : le VIe congrès du Parti communiste approuve les réformes économiques élaborées par Raul Castro pour sauver Cuba de la faillite et confirme le retrait de Fidel Castro du comité central.
 
Décembre: Cuba annonce la libération de près de 3000 prisonnier politiques.
 
Mars 2012 : visite du pape Benoit XVI à La Havane.
 
Janvier 2013 : les Cubains n'auront plus besoin que d'un simple passeport, grâce à la disparition du permis de sortie pour voyager à l'étranger.
 
Décembre 2014: les Etats-Unis et Cuba annoncent l'ouverture de négociations en vue de la normalisation entre les deux pays.
 
Liens archives :
 
https://www.passionvaradero.com/post/les-aborig%C3%A8nes-de-cuba-article-en-construction
 
https://www.lexpress.fr/monde/amerique/chronologie-de-cuba-1492-2011_481042.html
 
https://www.clio.fr/chronologie/pdf/pdf_chronologie_cuba.pdf
 
https://www.infotravel.fr/destinations/cuba/
 
https://www.monde-diplomatique.fr/mav/155/PIRONET/57926
 
https://www.kronobase.org/chronologie-pays-Cuba-43.html
 

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Le livre de José Navarro m'a beaucoup aidé.C'est une thèse d'historien Cubain.
Merci
L'histoire de Cuba en quelques lignes.
1ère partie : période antérieure à 1900.
 
Cette île est un mystère jusqu'à l'arrivée de Christophe Colomb en 1492 :
 
"Cette terre est la plus belle qu'il m'ait été donné de voir."
 
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Avant 1492, le paradis :
 
Un paradis où 300000 Amérindiens pouvaient traverser l’île dans sa longueur sans quitter l'ombre de la forêt.
L'écriture n'a pas été inventée, le travail du fer non plus, les quelques traces non dégradables sont quelques pierres taillées et de rares dessins dans les grottes (non interprétés à ce jour).
Trois civilisations se partageaient alors le territoire :
 
- I Les Guanajatabeys* (coquillage - aborigène natif)
 
Les premiers natifs ne construisaient pas d'abris fixes, vivaient dans des grottes et ne cultivaient pas la terre. Cueillette et pêche, c'était encore le paléolithique (en 1500). Et le paradis. Aucun animal dangereux, tout pousse, climat sans période froide, la notion de propriété n'existe pas.
 
- II Les Ciboneys* (non potier)
 
Ceux-ci ont développé un sens artistique (symétrie, décoration, finition plus aboutie …). Civilisation en marche. Les traces archéologiques laissent penser qu'ils étaient asservis par les Taïnos.
 
- III Les Taïnos* (potier)
 
Ces derniers venaient de l’île voisine Hispaniola, aujourd'hui Haïti et la République Dominicaine se la partagent.
Ils amènent l'agriculture, la poterie, le tissage (filets en coton). C'est aussi le début des villages sous le couvert d'un chef.
 
* plusieurs orthographes existent
 
Après 1492, l'enfer :
 
1511 L'île est conquise par Diego Velazquez. Au nom de Dieu, du Pape et de sa clique, les Espagnols envahissent, massacrent et ravagent un pays paradisiaque.
Les Taïnos n'ayant aucune notion de la valeur de leur bien (au paradis rien ne s'achète, rien ne se vend) se font littéralement déposséder.
Les Espagnols convoitent les richesses inexploitées de l’île et la faiblesse des Cubains.
Peuple qu'il faut à tout prix évangéliser afin de sauver leurs âmes.
Car oui, l'envahisseur est bon envers les Cubains qui ne connaissent pas Dieu.
 
Je ne résiste pas à l'histoire du premier martyr Cubain nous ayant laissé son nom : Hatuey
 
Alors qu'un prêtre lui proposait de le baptiser pour que ses pêchés soient pardonnés*, Hatuey demande :
_"Où vont les baptisés après leur mort ?
_"Au paradis _"Et les Espagnols, où vont-ils ?
_"S'ils sont baptisés, au paradis bien sûr !
_"Dans ce cas, ne me baptisez pas, je préfère aller en enfer pour l'éternité que d'être avec des gens aussi cruels que vous.
 
Verdict : Au bûcher. Hop, ça, c'est fait.
 
* Hatuey a eu l'audace de se rebeller et de se défendre contre l’oppresseur au lieu de tendre sa joue comme il faut le faire Evangile Matthieu 5.38-42 Le Sermon sur la montagne.
 
1521 Les Conquistadors commencent l'invasion sous couvert de Dieu en passant par l'Afrique pour charger leurs bateaux d'esclaves. Alléluia, que la paix soit avec vous, veuillez prendre vos sièges pour une croisière divine.
 
Comprenez bien qu'un Cubain de l'époque -qui était déjà dans son paradis sans avoir rien d'autre à faire qu'à se laisser vivre dans l'abondance et l'ignorance de Dieu- ne valait pas grand-chose :
Fainéant : pourquoi bosser ?
Faible : pourquoi se muscler pour se battre ?
Peu endurant au travail : c'est quoi le travail ?
 
Il était donc peu rentable comme esclave. Pensez donc, je recontextualise l'époque, un nègre  valait 5 Cubains.
Au final, un million d'hommes Africains ont été déportés à Cuba et Haïti. Il reste alors 6000 cubains natifs sur les 300000.
Combien de Cubains aujourd’hui ont une trace ADN des natifs ?
 
Esclaves à l'aller, canne à sucre, café et tabac au retour, le commerce est lucratif et dure pendant 300 ans. Non sans conflits toujours anéantis par la force brute, les armes et le pouvoir de ceux qui possèdent.
 
Les relations entre les Espagnols d'origine et ceux nés à Cuba de parents Espagnols (les Criollos) commencent à se compliquer. Partage des richesses inégal alors que les esclaves et les Cubains bossent pour rien.
 
1789 Révolution Française, abolition de l'esclavage et tout ça. Chouette.
L'Angleterre, les Etats-Unis et la France demandent à l'Espagne d'arrêter l'esclavage parce-que-oui-quand-même-c'est-pas-bien, les esclaves sont des hommes qu'il faut affranchir et rendre libres.
C'est magnifique.
Mais non !!! Pas du tout. C'est juste une concurrence déloyale qui permet à l'Espagne d'avoir des produits moins chers. Il faut donc les contraindre à abandonner l'esclavage pour que leurs prix augmentent pour une concurrence "loyale" entre états.
 
1795 Nicolas Morales, un esclave affranchi, fomente la première révolution. Le groupe est uni pour l'égalité entre les gens de couleur et les blancs, l'abolition des impôts sur les ventes et la disparition des charges qui oppriment les pauvres.
N'a pas eu lieu, dénoncés et en prison. Hop !
 
Les années qui suivent sont riches en évènements et en personnes devenues célèbres (pour leur exactions comme leurs bonnes actions). Dans les liens en dessous, vous pourrez compléter vous-mêmes. J'essaie de simplifier.
 
1823 Le père Félix Varela amène un changement positif dans l'enseignement et, en tant que député, il propose son "projet de gouvernement autonome pour les provinces d'outre-mer" où la gestion ne devrait plus être soumise à l'autorité militaire. Il souhaite l'abolition définitive de l'esclavage (et oui, y en a encore) et la reconnaissance de l'indépendance des nations d'Amérique du Sud. Et le droit des peuples à la liberté. Tant qu'à faire.
Condamné à mort. Hop ! Il a le temps de s'enfuir aux USA. Ouf.
Et c'est tant mieux, il était un homme bon et a continué à œuvrer pour tous les migrants de New-York.
 
1868 Carlos Manuel de Céspedes né à Cuba, études en Europe est un grand propriétaire rejetant le régime colonial. Son fils est pris en otage par l’oppresseur Espagnol afin qu'il cesse d'être pro-cubain :
_"Rends toi ou on tue ton fils !
_"Tous les enfants de Cuba sont mes fils et je suis le père de tous ceux morts pour la révolution.
 
Hop, fiston tué.
 
Carlos Cespedes fomente un soulèvement et lance un appel à l'indépendance. Il affranchit ses esclaves (y avait encore des esclaves?) qui le rejoignent, libres à sa cause "Tous les hommes sont égaux"
C'est le manifeste du 10 Octobre (qui déclenche une marche vers Yara). Ils seront massacrés. Hop, ça c'est fait. Encore.
 
C'est la première insurrection indépendantiste. Elle durera 10 ans.
Je passe sur de grands noms comme Agramonte (avocat issu de famille riche) qui s'engagea pour la cause Cubaine, Betancourt (marquis de Santa Lucia, position sociale des plus élevées) qui libéra ses esclaves et parti à la guerre.
Ils ont participé aux soulèvement de Camagüey (11-1868) et de Las Villas (02-1869)
 
1880 Abolition progressive de l'esclavage. Libérés, ils deviennent ouvriers payés. Ils ont des conditions pires qu'avant de crainte qu'ils ne s'enfuissent (et oui, on ne peut pas les rattraper s'ils sont libres).
Tortures que seule la nature humaine peut inventer dans toute son horreur.
Tiens, un jeu d'entreprise :
Faire bouillir de l'huile et la faire boire pour empêcher le type de parler et de se rebeller (mais apte à travailler quand même).
Ça fonctionne bien, ça fait même taire les autres. J'en frémis.
 
1895 Seconde guerre d'indépendance à l'instigation du poète José Marti y Pérez.
A 15 ans, en 1868, il se révolte contre l'injustice, l'oppression et le despotisme. Il fonde des journaux révolutionnaires et écrit des poèmes.
A 16 ans il est arrêté et condamné aux travaux forcés. Il est déporté 6 ans en Espagne où il plaide l'indépendance Cubaine. Il en profite pour passer une licence en lettres, philosophie et expert en droit civil.
A 18 ans il publie un essai "La prison politique à Cuba" où il dénonce tous les crimes du gouvernement colonial.
Paris, Londres, New York, il continue à rédiger des écrits révolutionnaires et se fait connaître internationalement pour son combat qui semble de plus en plus juste au regard du monde. Beaucoup de Cubains ont migré à l'international et se regroupent en communautés de soutien.
Le 3 avril 1892 sont imprimés "les statuts du Parti Révolutionnaire". Marti expose ses idées avant-gardistes sur l'égalité des peuples.
Déjà dans l’inquiétude de la main mise capitaliste des Etats-Unis, il met en garde l'Amérique du Sud sur tout compromis politique avec ceux-ci. Il tente d'éveiller une conscience Amérindienne de tous les états d'Amérique Latine : ATTENTION à l'impérialisme Américain (visionnaire, non?)
 
Il rejoint les généraux Gomez et Macéo à Cuba pour former l'armée Mambi*.
Il meurt en 1895, tué à la bataille de Dos Rios.
Il est considéré par les Cubains d'aujourd'hui comme l’apôtre de l'indépendance.
Une citation de José Marti :
«La grandeur des chefs n'est pas dans leur personne, mais dans la grandeur de leurs actes pour le peuple».
 
*Armée Cubaine de soldats armés de machettes faute de posséder des fusils que les Espagnols avaient. La hargne et le courage des Mambises étaient redoutablement efficaces. Macéo était un Mambi.
 
1898 Février Les états-Unis déclarent la guerre à l'Espagne après la destruction de l'USS Maine dans la baie de la Havane.
Le 10 Décembre est signé le traité de Paris. Il met fin à la guerre Hispano-Américaine, Madrid renonce à Cuba et laisse la gérance aux Amerloques (amers loques). Tiens prends, je te la donne et on redevient copains. On en a profité 300 ans, c'est à votre tour. Passe à la maison prendre un apéro au rhum Cubain.
 
Anecdote rigolote : A la demande des USA, le traité de paix concernant Cuba est signé sans représentants Cubains*(au grand mépris des Mambises et des 30 ans de lutte pour l'indépendance).
* On se demande en quoi les Cubains seraient concernés par leur pays !?
 
1901  Instauration d'une République, sous le contrôle des Etat-Unis. L'amendement Platt accorde un droit d'intervention de Washington à Cuba et lui octroie la baie de Guantanamo.
 
1902 Retrait Américain
 
1904 Tomas Estrada Palma, pantin Cubain mis en place par les USA, gouverne sans aucun Cubains ayant de près ou de loin participé à la révolution indépendantiste. Sa mauvaise gestion ruine le pays (un peu plus si c'est possible).
Le mécontentement populaire grandit et la première grève ouvrière générale de Cuba Républicaine a lieu.
Réprimée violemment par les forces de l'ordre. Hop encore.
Estrada Palma en fin de mandat est ré-élu, il est le seul à se présenter. Gomez s'est retiré suite à l'assassinat du général Enrique Villuendas qui le soutenait.
 
Peu de temps après, Palma est remercié. Merci d'être venu, on reprend l'affaire.
Les états Unis nomment Charles Mangoon, le roi de la fraude, comme gouverneur.
Il emprunte 16 millions de pesos* aux Etats-Unis pour les égouts de La Havane qui se rajoutent aux 14 des caisses de l'état sous Palma.
Charles a laissé des dettes et peu de réalisations. Avec cette deuxième intervention des USA naît le début de la corruption.
Et toujours pas un Kopeck dans les poches des Cubains.
 
* Mangoon a "officiellement" détourné (en 1900) l'équivalent de 40 millions d'euros d'aujourd'hui.
 
La suite est extraite de l'Express. Je me suis particulièrement intéressé à la période moins connue (en tout cas de moi) d'avant 1900. La découverte de José Marti pendant ce voyage m'a marqué par l'empreinte qu'il a laissée aux Cubains.