A la recherche du bon mot, du bon texte
 
Performance à la George Sand
 
 



Voici un texte énigmatique et hermétique ou il sera question de
mots cachés. Sauras tu trouver, rapidement sans l'aide d'un cal-
cul farfelu et de conseils éclairés ... Hum ? Hein ?
Nous serions de visu, le ton de ma voix t'indiquerait une piste.
Celui de Nicole (pour l'exemple) me paraît le  plus  approprié
pour  t’indiquer gentiment comment tenir ce courrier curieux ou
pour t’expliquer l'usage que l'on peut en faire.
Brouh, dit le lecteur. Où veut-il en venir ? Qu’est-ce ?
Comme ce  plaisir  est   très  personnel, je  préfère  en   profiter
tout au long de ce texte, avec  mon clavier et un verre de bière,
seul, en privé comme un  avare.  L'intimité  permet des audaces
que la foule  proche ne peut permettre, que ce fut à la lumière
dans le noir ou à la  lueur  d'une simple bougie.  Cette   dernière
dans la douceur   complice d'une  musique  romantique   céleste
correctement bien jouée de main de maître peut servir de vibro-
scope, non  du  son,  mais  du  plaisir   telles   les mains de mon
masseur fidèle. Introduite  de  façon  correcte, aucune douleur,
cette  intimité  a  sa  place et  n' engendre  aucune  mélancolie
perverse. Il ne faut pas agiter dans tous les sens quand un seul
mot choisi avec goût s'en va avec celui qui lui sied, un seul lui
suffit ! Se mettre à l'écoute. Attendre alors les conseils de la
raison ou du cœur, ce fameux couple antinomique qui fera un
partenaire  absolument idéal propre à vous aspirer de plus
hautes prétentions, de plus hautes sphères ... pour mieux écrire
en plus fort, en plus doux, comme j'aime, de façon gourmande.
Car n'est ce pas, une  expression de félicité culinaire peut ici
avoir sa place. Là contre son corps empreint de son parfum
alphabétique, le mot tant recherché peut prendre son sens
prendre  et  reprendre, en  avant,  en arrière, y  revenir encore
le regard suit la phrase, y  revient, va d'un bout à l'autre, visite,
la taquine du doigt. Un pouce victorieux se dresse raide de
justice grammaticale, la corrige et enfin la peaufine. Joie
bonheur de sentir la jouissance  proche.  C’est là dans le ventre
la fin arrive et avec elle le bas de cette page si dur à atteindre
Quelle  explosion !  Quelle fatigue  aussi  Mais  que  c'est bon
 
A la relecture, on peut diminuer ce texte de moitié en sautant une ligne sur deux.
Je me suis inspiré des textes originaux de George Sand et Alfred de Musset
 
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Lettre de George Sand à Alfred de Musset
 
Cher ami,
Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon ou je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourrez bien vite et venez me le
faire oublier. A vous je veux me sou-
mettre entièrement.
Votre poupée
 
Réponse d'Alfred De Musset:
 
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Alfred de Musset
Réponse de George
Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
George Sand
 
Pour le texte de Sand (et le mien influencé par elle) : relire en sautant une ligne.
 
Musset ne s’est pas cassé la tête, lire les premiers mots de chaque phrase.
Mais maintenant que j’ai pondu mon texte à la SAND, je le comprends … faut être malade !
 

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